C’est un grand moment chez Curiousitea. Nous avons le plaisir de vous proposer, pour la toute première fois en France, la matière première nécessaire à l’obtention du Matcha : le Tencha, certifié organic localement, s’il vous plaît ! Jamais vendu en l’état aux consommateurs, sauf peut-être dans quelques nihoncha café tenus par des passionnés au Japon, voir, sentir et infuser du Tencha est un petit privilège en soi, auquel beaucoup de japonais n’ont eux-mêmes jamais goûté. Il est temps de remonter à l’origine…
Lorsque nous avons dégusté pour la première fois du Tencha, ces feuilles frêles, légères, d’un vert profond (dû à l’ombrage des plants de théier) aux mille et une nuances, c’était dans l’atelier d’un producteur de ce thé, perdu dans une vallée de la Préfecture de Shizuoka. Une petite révélation. Est venue alors la naturellement la fatidique question : pourquoi ne pas le boire ainsi, tout simplement ?
À dire vrai, tout bon transformateur mais aussi acheteur de thé éclairé en déguste sans arrêt lorsqu’il est à la recherche du meilleur Matcha, car cela donne un bon aperçu du goût qu’on pourra en extraire lors du broyage des feuilles. Du reste, c’est le Tencha que les négociants proposent aux acheteurs et non le Matcha directement. Et ce, pour une raison très simple : le Tencha se conserve bien mieux que le résultat du broyage de ses feuilles qui devient alors un produit très sensible. On ne meule donc le Tencha qu’au tout dernier instant, avant le conditionnement.
Le Tencha rentre dans la catégorie des thés d’ombre puisque pour obtenir un bon Matcha il faut plonger dans l’ombre les plants de théier plusieurs jours à plusieurs semaines avant la récolte. C’est ce processus qui développera un maximum d’acides aminés au sein de la feuille et avec lui, le goût umami.
Or donc, l’idée de vendre et déguster le Tencha directement en feuilles : occasion manquée pour les marchands de thé ou simple lubbie de passionné ? L’avenir le dira peut-être… Toujours est-il que ce sourcing-ci a dépassé nos espérances tant le cru 2020 s’est avéré être une réussite. Une aubaine pour présenter au public français ce thé tout à fait inconnu de nos contrées.
D’entrée de jeu, le parfum des feuilles exhale de senteurs gourmandes, comme un gâteau sorti du four. Les japonais le qualifient de kōbashii (香ばしい) : senteur agréable. Cela trahit d’ailleurs une certaine intensité de hi-ire (火入れ), une torréfaction finale intervenant en fin de process pour la plupart des thés verts japonais. Une note lactée se fait aussi sentir. Ce sont bien là les prémices de ce Matcha en devenir dont on peut deviner que le broyage donnerait une boisson très crémeuse en bouche. Un passage à la vapeur résiduelle, une fois les feuilles mises dans la théière préchauffée, révélera une subtile pointe d’algues vertes.
Au palais, l’attaque verte se retrouve matérialisée par des épinards généreux, comme cuisinés à la crème ou au beurre. La texture de la liqueur elle-même est onctueuse tandis que le milieu de bouche nous rapelle un gâteau au yaourt. La note finale, elle aussi, donne dans le lacté puisqu’elle évoque une crème fraîche de Normandie qui finira par se transformer en une saveur umami particulièrement marquée. Celle-ci se prolongera dans l’after-taste pour une empreinte longue en bouche.
Réconcilier le vert avec la gourmandise en retournant à l’origine…
Pour prolonger l’expérience, n’hésitez pas à découvrir la version grillée de ce type de thé au travers de notre sourcing「Douceur Flambée」un Tencha fortement torréfié produit dans la Préfecture de Kyōto.
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