Voici un thé japonais tout à fait particulier : naturellement fermenté et parfumé par les enzymes de feuilles fraîches, ce thé sombre surprend par ses notes fruitées et florales…
Le raffineur de renom YAMANASHI Hiroyuki n’a pas fini de nous étonner. Avec La Kōju「 La 香寿」il signe un produit aux grandes ambitions : parfumer des feuilles de thé sans aucun ajout.
Ce thé, produit à partir de théiers issus de graines (zairai 在来 en japonais) à Honyama, dans le département de Shizuoka, a subi un processus de transformation unique en son genre. D’abord, il a été flétri (ichō 萎凋), étape qu’on ne réalise généralement pas sur la majaorité des thés verts traditionnels au Japon. Ensuite, un concentré de thé (issu de Sencha et/ou de Kamairicha) de la variété Kōju a été répandu sur les feuilles afin de démarrer une fermentation par l’action des enzymes naturels du thé. Yamanashi-san a baptisé ce procédé「香 exceed」et l’a fait breveter.
Les saveurs qui en ressortent sont pour le moins étonnantes : entre le raisin (muscat) et les fleurs (jasmin, géranium…). Tout ces parfums s’expliquent par la présence de composés aromatiques que le producteur a fait analyser. Mais c’est bien la fermentation qui a fait considérablement augmenter la proportion de ces composés dans le produit fini.
D’après les notes mises à dispositions par le producteur, l’une des inspirations derrière ce thé se trouve en Chine, notamment dans les Shoumei ou「Sourcils de Longévité」, ces thés blancs, justement en forme de sourcils et très duveteux, que l’on peut faire vieillir.
Kōju (香寿) signifie「Parfum de Longévité」. Le mot « la » est aussi bien d’inspiration chinoise (le thé se disait la, littéralement « feuille », pendant une certaine période en Chine) que d’inspiration française avec l’article « la », utilisé pour les noms féminins. Yamanashi-san s’en justifie en interview en décrivant qu’il voulait proposer un thé naturellement parfumé qui plairait également aux jeunes femmes.
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.