Dans les plaines avoisinant Kakegawa-shi, des théiers benifūki poussent tranquillement au pied des collines, face aux rizières, le long de la rivière Haranoya, dans le jardin Haraizumi Nōen.
Du parfum des feuilles sèches jusqu’à la dégustation de sa liqueur, ce thé frais de première récolte (ichibancha ou shincha en japonais), offre une palette de saveurs riches aux registres aromatiques fruités, sucrés et maltés. L’apparence des feuilles nous rappelle un moelleux parterre de feuilles mortes. Les fragrances, elles, évoquent tour à tour les fruits cuits, les céréales ou encore le sirop d’érable. Un thé enveloppant et chaleureux qui accompagne idéalement les premiers jours de l’Automne, à la lueur dorée du soleil.
Au coeur d’un environnement idéal et dont la réputation n’est plus à faire, le théier jouit à Kakegawa d’un climat tempéré et de pas moins de 2 360 hectares au total alloués à sa culture. Le savoir-faire propre à cette région se transmet encore de générations en générations aujourd’hui, dans la culture du thé. C’est ainsi que la méthode des chagusaba est encore pratiquée dans la majorité des plantations de la zone de Kakegawa. Celle-ci consiste à fertiliser le sol en répandant un mélange d’herbes sèches (composé de bambou et de roseaux de Chine poussant localement) à la manière d’un paillage entre les rangées de théiers, contribuant également à favoriser la biodiversité. La terre bien nourrie, les différents métiers d’artisanat à l’œuvre et les conditions locales offrent alors un produit riche aux saveurs remarquables.
C’est ainsi que d’un cultivar, benifūki, et d’une rencontre, à l’Automne 2019 avec notre ami Takahiro Okabe, est née l’histoire de「Lueur d’Automne」, le tout premier sourcing Curiousitea.
Type : Origine unique ou Single(1 seul cultivar, 1 seul jardin)
Appellation locale : Wakōcha (和紅茶)
Cultivar : Benifūki (べにふうき)
Jardin Producteur : Haraizumi Nōen (原泉農園)
Terroir : Plaines de la zone de Kakegawa-shi (掛川市), Sud de la Préfecture de Shizuoka (静岡県), Japon
Type de culture : Sans pesticide, biodynamie
Altitude : 110 m au dessus du niveau de la mer
Conditionnement
Poche ‘Doypack’ contenant 50g de thé, fabriquée en kraft et scellée sous atmosphère protectrice, avec revêtement intérieur étanche. Elle est munie d’une fermeture clips fraîcheur et décorée d’un bandeau de papier précieux découpé et imprimé manuellement, pièce par pièce.
Ce thé a été conditionné à l’abri de l’oxygène et de la lumière directement au Japon par poche de 50g, afin de garantir sa fraîcheur avant même d’être expedié en France.
Suggestions d'infusion
Notes de dégustation
🍂 FEUILLES SÈCHES
🤏 Fines et dures au toucher, glissant et se collant facilement aux doigts, avec quelques aspérités trahissant la présence de petits bourgeons mais aussi de quelques brindilles.
👁️ Façonnées en légères torsades, teinte sombre rappelant le bois brûlé, mêlée à des reflets couleur rouille de ces mêmes bourgeons et petites tiges échouées.
👃 Un registre aromatique oscillant entre boisé et malté. Évoque tour à tour les céréales, le bois sec et la fève de cacao. Un premier contact à l’humidité révèlera une note signature de sirop d’érable.
💦 FEUILLES INFUSÉES
🤏 Gonflées et ramolies par la chaleur, sensation de feuilles d’automne humides au toucher.
👁️ Éclaircies par l’infusion, on découvre alors une teinte automnale, à la manière d’un parterre de feuilles mortes.
👃 Des élans boisés et sucrés accompagnent la sensation de respirer l’air d’une forêt humide à l’automne, sous un doux soleil. Quelque chose de fruité s’échappe enfin, entre les pruneaux et le fruit cuit.
🥃 LIQUEUR
👁️ Limpide, avec une teinte caractéristique rouge-orangée rappelant le fameux sirop d’érable.
👃 Un double registre gourmand et malté qui domine. Évoque tantôt les champs de blé tantôt l’orge torréfié.
👄 À la dégustation, une palette de saveurs aux accents maltés, fruités et boisés viennent confirmer les observations précédentes. En préambule, on trouve les fruits cuits comme note de tête, puis le bois sec comme note de corps, une légère astringence se développe ensuite pour nous emmener jusqu’au final avec ses pruneaux, ses accents de blé et son agréable voile caressant le palais.
Accords Thés & Mets
Chez Curiousitea, nous croyons à l’association du thé & des mets et nous mettons un point d’honneur à sélectionner des accords gustatifs pertinents et savoureux.
Nous vous proposons d’associer ce thé avec quelques pancakes et leur sirop d’érable lorsqu’il s’agit d’un petit-déjeuner ou d’un brunch et de l’associer avec une tarte à l’abricot ou un far breton aux pruneaux pour le moment du quatre-heures.
Pour un repas, pourquoi ne pas l’accorder avec de la Tempura ou des Korokke de saison au Kabocha la courge japonaise accompagné d’un bon bol de riz blanc ?
N’hésitez pas à proposer vous aussi vos propres accords dans l’espace AVIS de cette fiche produit !
Variété ? Cultivar ?
Camellia Sinensis est le nom de la variétébotanique de camélia que l’on nomme dans le langage courant : le théier. De cette souche première se sont développés des variantes locales, adaptées à leur environnement. Il en existe deux majoritaires pleinement consacrées à la fabrication de thé : Camellia Sinensis Sinensis (prospérant largement en Chine et dans beaucoup d’autres pays) et Camellia Sinensis Assamica (majoritaire en Inde, sauf au Darjeeling). Plus rarement, d’autres variétés botaniques de camélias peuvent également être utilisées (Camellia Taliensis en est un exemple).
Un cultivar ou cultivated variety, (hinshu 品種 en japonais) est quant à lui le résultat d’un ensemble d’actions réalisées par l’Homme. Il est donc important de différencier cette notion de celle de la variété botanique naturelle. On obtient un cultivar à la suite de travaux de recherches et d’expérimentations de culture. On repère d’abord un individu premier provenant d’une graine que l’on va sélectionner pour ses caractéristiques propres et/ou pour les propriétés qu’il a pu développer en interagissant avec son environnement. Puis, on cherche à le reproduire, à l’identique.
La plupart du temps au Japon, on prélève alors de cet individu premier une branche pour ensuite la mettre en terre, on appelle cela le bouturage. Lorsque cette bouture tient et que les essais sont concluants, on peut alors poursuivre l’opération jusqu’à obtenir plusieurs clones qui seront alors tous identiques génétiquement au spécimen de départ.
Le produit de ces nombreuses opérations peut alors être enregistré comme cultivar, c’est-à-dire comme une nouvelle « variante », ici de théier, reproduite et cultivée de la main de l’homme. Pour autant, il ne s’agit pas de manipulation génétique à proprement parlé puisqu’on ne fait que sélectionner et reproduire des gènes conférés par les hasards et influences issues de la nature elle-même. Le but des cultivars au sein de la culture du thé est de forger ainsi une population d’arbres homogènes intéressants soit pour leurs propriétésorganoleptiques (leur goût, leurs saveurs), soit pour leurs composés biochimiques et les bénéfices pour la santé qu’on pourrait en tirer, soit encore pour leur résistance (au gel, aux insectes) ou pour leur rapidité de croissance (hâtif ou tardif). Un cultivar « idéal » serait donc un arbre rassemblant plus ou moins toutes ces caractéristiques afin de former un certain équilibre.
Le concept du cultivar est proche de celui des cépages, le terme utilisé en œnologie qui correspond aux variantes enregistrées et reproduites chez la vigne cultivée.
À propos de benifūki…
Benifūki (littéralement: richesses & honneurs pourpres) est le croisement hybride ingénieux entre beni-homare (cultivar indien issu de Camellia Sinensis Assamica) et Makura Cd86 (cultivar utilisé à Darjeeling, variété Camellia Sinensis Sinensis). Plutôt résistant aux maladies, il a été développé en 1965 à Makurazaki, dans la Préfecture de Kagoshima, sur l’île de Kyūshū. Ce n’est qu’en 1993 que ce cultivar sera enregistré sous sa forme actuelle puis commercialisé plus largement, notamment grâce au regain d’intérêt dont il a bénéficié à cette période. En effet, une certaine concentration de catéchinesméthylés que l’on trouve dans les feuilles de benifūki produirait potentiellement un effet anti-allergique chez certaines personnes. Lépigallocatéchine gallate (EGCG), un flavonoide au potentiel anti-oxydant, est lui aussi présent chez benifūki. Il semblerait cependant que ces différents effets soient neutralisés lors de l’oxydation des feuilles. On le consomme donc travaillé en thé vert lorsqu’on en cherche les effets « thérapeutiques » et travaillé en thé noir lorsqu’on veut pleinement profiter de ses arômes, souvent plus appréciables sous cette forme.
1 avis pour Thé Noir du Japon 「Lueur D’Automne」- Cultivar Benifūki (50g)
Note 5 sur 5
Aurore Valdant (client confirmé)–
Très bon thé noir ! Pas du tout astringent, très doux avec une saveur sucrée très agréable ! Cela ainsi que son côté sous-bois me font penser un peu au Pu Erh légèrement.
Les feuilles sèches sont très belles, entières et sentent bons, une odeur légèrement sucrée et de sous-bois. La feuille humide/infusée est vraiment comparable à un parterre de feuilles mouillées en automne !
Une belle découverte pour un thé noir japonais ! Et la description sur le site colle très bien à l’impression que l’on a lors de la dégustation, un vrai goût d’automne ! La proposition d’infusion me semble également pertinente !
Aurore Valdant (client confirmé) –
Très bon thé noir ! Pas du tout astringent, très doux avec une saveur sucrée très agréable ! Cela ainsi que son côté sous-bois me font penser un peu au Pu Erh légèrement.
Les feuilles sèches sont très belles, entières et sentent bons, une odeur légèrement sucrée et de sous-bois. La feuille humide/infusée est vraiment comparable à un parterre de feuilles mouillées en automne !
Une belle découverte pour un thé noir japonais ! Et la description sur le site colle très bien à l’impression que l’on a lors de la dégustation, un vrai goût d’automne ! La proposition d’infusion me semble également pertinente !